Politique migratoire : comment être solidaire ?
Vous souhaitez apporter votre pierre à l’édifice, mais vous ne savez pas par où commencer ? Nous nous ferons un plaisir de vous aider à vous lancer au moyen de cette liste.
Information is key
La politique d’asile actuelle est injuste et inhumaine.
Avez-vous des questions comme : Pourquoi des personnes risquent-elles leur vie sur des embarcations de fortune pour rejoindre le Royaume-Uni, pourquoi des personnes dorment-elles devant le Petit Château, comment fonctionne la politique d’asile, …
Si vous estimez que vous n’en savez pas assez sur le sujet « pour soulever une injustice », vous pouvez chercher des informations à ce sujet. Vous pouvez lire des livres sur la politique (ou l’absence de politique) ou regarder des documentaires. Vous pouvez suivre sur les réseaux sociaux des profils qui soulèvent cette injustice, vous pouvez lire des témoignages ou regarder des films qui vous donnent un aperçu de la vie d’une personne en exil.
Pour ouvrir votre esprit sur le thème des « frontières », lisez le livre de Naïma Charkaoui, « Open grenzen manifest », et suivez le profil @openborders. Mettez-vous au défi de philosopher sur le sujet !
« Si vous êtes neutre dans des situations d’injustice, vous avez choisi le côté de l’oppresseur. Si un éléphant a son pied sur la queue d’une souris et que vous dites que vous êtes neutre, la souris n’appréciera pas votre neutralité. »
– Desmond Tutu –
Vous n’avez pas le temps ou la force mentale pour aider activement ?
N’oubliez pas que même les plus petites actions, comme réfléchir à votre comportement électoral, partager une fois un message ou ouvrir la conversation lors d’un dîner de Noël, peuvent contribuer à faire bouger les choses.
Vous souhaitez être informé sur les actions, le bénévolat ou l’hébergement ?
N’oubliez pas de rejoindre le groupe Facebook de la plateforme si vous voulez mettre la main à la pâte. Ce groupe est le groupe central de la plateforme citoyenne. Il existe dans les deux langues (plus actif et plus à jour dans la partie francophone).
2. Signer des pétitions et écrire des e-mails
Vous voulez être tenus au courant des pétitions ?
Alors, n’oubliez pas de suivre Refugee Work Flanders sur Instagram.
Nous avons noté à l’avance quelques actions ou adresses mail ici pour que vous puissiez commencer dès aujourd’hui :
- Sans-abri en Belgique
En raison de l’échec de la politique d’asile, de nombreuses personnes dorment dans la rue.
La police retire même l’abri aux gens du Petit Château sous prétexte qu’ils seraient « illégaux ». À noter que ce qui est effectivement illégal, c’est de refuser l’entrée sur le territoire ou de ne pas offrir d’abri aux personnes qui demandent une protection internationale. Écrivez à notre actuelle secrétaire d’État chargée de l’asile et de la migration Nicole De Moor : info.demoor@demoor.fed.be.
Écrire n’est pas votre fort ?
Peu importe : même si vous n’envoyez qu’un e-mail vide avec « Cette politique est inhumaine » comme titre, cela a déjà de l’impact. Ne fût-ce que grâce au fait qu’ils sentent que de plus en plus de gens se dressent contre les situations d’injustice. - La politique inhumaine à Calais et Dunkerque
Chaque année, des dizaines de personnes meurent en essayant de rejoindre le Royaume-Uni. Plusieurs raisons peuvent expliquer pourquoi ces personnes sont « veulent tellement » effectuer la traversée. Nous avons nous-mêmes accueilli des personnes qui, par désespoir, ont risqué leur vie à maintes reprises dans l’espoir d’atteindre l’autre côté de la Manche. Souvent, cela s’explique par le fait que leurs empreintes digitales ont été relevées en Grèce ou en Italie et que, conformément à la Convention de Dublin, ces personnes doivent ensuite demander l’asile dans ces pays. Mais la Grèce place les gens dans des camps pendant des années ou repousse les bateaux en mer tandis que l’Europe observe.
Témoignage de l’article MO: « Mamuun, tout juste majeur, a demandé l’asile en Belgique en décembre 2011 car ses parents, son oncle, sa tante, deux cousins et une nièce y résidaient déjà légalement. Le jeune homme est entré dans l’espace Schengen via la Lettonie et s’est rendu en Belgique de là. En tant qu’adulte, il ne répond pas à la définition stricte de la “famille”. La Belgique a donc décidé de ne pas lui accorder l’asile et de le renvoyer en Lettonie, où il est reconnu comme réfugié. Ce n’est que grâce à un document de voyage pour réfugiés – le “passeport bleu” – que Mamuun peut sporadiquement rendre visite à sa famille en Belgique. »
Ceux qui ont de la famille au Royaume-Uni, ou des empreintes digitales sur le continent européen, tenteront simplement de rejoindre l’île britannique en empruntant des itinéraires qui mettent leur vie en danger.
Les camps de tentes se multiplient à Dunkerque et à Calais, et les politiciens locaux ne fournissent pas d’abri. L’hébergement y est très limité, uniquement pendant les semaines les plus froides, et très éloigné de la côte. Des personnes, avec un sac à dos de traumatisme, sans aucune information ou compréhension du français, doivent monter dans un bus qui les “emmènerait dans un refuge”.
Les camps de tentes sont invariablement détruits, qu’ils contiennent ou non des effets personnels : tout va à la benne. Les tentes, avec des enfants en bas âge qui font la sieste à l’intérieur, sont démolies, les pelouses sont transformées en champs de boue, les arbres sont coupés pour supprimer les abris.
Toute cette énergie, tout cet argent : ils pourraient aussi être utilisés de manière positive.
Lorsque la guerre a éclaté en Ukraine, des billets d’Eurostar ont été distribués et des “villages de conteneurs” ont vu le jour à une vitesse vertigineuse.
Il est clair qu’il ne s’agissait pas de la capacité d’être là, mais de l’origine de ces personnes.
Rejoignez-nous pour écrire et dénoncer cette injustice !
(Lettre type en cours d’élaboration, toute personne qui se sent appelée : l’aide est la bienvenue !)
Adresses postales :
Maire Grande-synthe : m.le.maire@ville-grande-synthe.fr
Maire de Calais : courrier@mairie-calais.fr
Conseil municipal de Dunkerque : contact@ville-dunkerque.fr
Sous-préfecture de Calais : Sp-calais@pas-de-calais.gouv.fr
Écrivez au ministre français de l’intérieur en utilisant ce formulaire.
3. Exprimez-vous
Rejoignez-nous dans les rues lors d’actions, partagez des messages sur les médias sociaux, suivez et partagez des profils traitant de cette injustice.
Exprimez publiquement votre mécontentement. À table, au travail et dans la rue. Contribuez à modifier les récits sur les personnes en fuite et parlez aux gens lorsque vous entendez des propos xénophobes.
Plus vous en saurez, plus vous serez fort : Informez-vous donc autant que vous le pouvez.
Au bas de cette liste, vous trouverez une liste de livres, d’articles et de films qui peuvent vous aider à vous lancer.
4. Ouvrez vos portes
De nombreuses personnes en fuite sont obligées de dormir dans la rue. Vous pouvez ouvrir vos portes et leur offrir un lit chaud.
Non seulement vous offrez ainsi un endroit sûr pour dormir (les rues ne sont pas sûres : vols, violences policières, viols, extorsions, …), mais vous donnez de la chaleur et un peu d’humanité à des personnes qui en ont cruellement besoin. Une fois n’est pas coutume, on ne les chasse pas comme des rats, mais un doux sourire autour d’une tasse de thé chaud peut faire des merveilles.
Nous avons nous-mêmes hébergé des personnes par le biais de la plate-forme civique pour des séjours de nuit pendant près de 3 ans. Des centaines de jeunes gens et d’hommes célibataires passaient devant notre maison. Beaucoup sont encore au fond de mon cœur. Certains ont réussi la traversée et demandent régulièrement comment ça se passe, d’autres ont perdu la vie dans une de leurs tentatives désespérées.
La façon dont vous l’hébergez dépend de vous : cela peut aller d’une nuit occasionnelle à une personne régulière qui a besoin de se remettre d’un long et terrible voyage et qui aime faire une pause pendant une longue période. Vous choisissez.
Comme nous étions une famille expérimentée en matière d’hébergement et que j’étais confiant à 100%, nous avons opté pour l’hébergement d’urgence. Les jeunes ou les hommes qui ne pouvaient trouver une place nulle part parce qu’ils n’étaient pas “connus” étaient autorisés à rester avec nous. C’est comme ça qu’ils se sont retrouvés dans le circuit des familles d’accueil au lieu de toujours se brouiller. Ces jeunes hommes dormaient souvent dans la rue depuis des jours. Pendant la semaine, environ 3-5 filles venaient se reposer chez nous pendant la journée. Notre fille, Bahia, demande encore régulièrement après eux, ils nous manquent.
Plus d’informations :
Retrouvez des témoignages sur la plateforme citoyenne de nuit ou sur www.dewereldinhuis.be .
Vous voulez ouvrir vos portes mais vous vous posez des questions pratiques ?
Alors envoyez un SMS et je serai heureux de vous en dire plus.
0032 494.89.94.04
5. Louer votre maison/appartement
Vous pouvez louer aux réfugiés reconnus qui ont obtenu un permis de séjour ici. Souvent, il ne leur est pas facile de trouver quelque chose assez rapidement après avoir obtenu un permis de séjour et ils doivent quitter le centre d’asile sans solution.
Ceci est lié à un autre problème : la discrimination sur le marché du logement : une pétition pour des tests pratiques est disponible ici.
Vous n’avez rien à louer vous-même ?
Vous pourrez peut-être convaincre des amis ou des membres de votre famille de louer à des réfugiés reconnus elihnows.
Vous souhaitez plus d’informations à ce sujet ?
Jetez un coup d’œil à www.dewereldinhuis ou envoyez un courriel à info@dewereldinhuis.be.
6. Donnez de votre temps
- La plate-forme des citoyens
La plateforme civique existe principalement grâce aux nombreux volontaires à travers le pays.
Il existe de nombreuses façons d’aider :- Au Hub de Bruxelles : trier et distribuer les vêtements, orienter les personnes vers le bon service, …
- Deux euro 50: Distribution et préparation de repas
- Refuges collectifs : (selon les régions, principalement en Belgique francophone, en Flandre, les politiciens s’y opposent) plus d’infos VL ou W) Info par mail
Dans ce sous-groupe pour les volontaires de la Plate-forme civique pour les nuitées, vous trouverez des informations détaillées sur les besoins actuels et les différentes organisations.
Rejoignez ce groupe pour vous tenir au courant et apporter votre aide de temps en temps, ou choisissez un moment et un lieu réguliers pour donner un coup de main mensuel ou hebdomadaire.
- Général
- Chauffeurs : ramasser les dons (dans tout le pays, selon ce qui vous convient le mieux) et les apporter à Bruxelles, Gand ou Dunkerque (chez MRS).
- Accompagner des personnes à des rendez-vous à Bruxelles
- Organisez votre propre collecte et apportez vos dons à Gand, Anvers ou Bruxelles (plus d’informations par e-mail).
6. Donner des biens
Que, où et quand pouvez-vous faire un don ?
Découvrez les articles souhaités et les points de collecte à bruxelles sur
www.bxlrefugees.be.
Collectez-vous des tentes, des bâches, des sacs de couchage, des blocs d’alimentation ou des smartphones ? Vous pouvez aussi nous les apporter à Anvers (Sterrenlaan 110, après contact téléphonique) ou à Saar Depuyt à Gand.
7. Faire un don financier
Vous pouvez également apporter votre soutien en faisant un don. (Organisations à but non lucratif reconnues déductibles des impôts à partir de 40€) :
- Mobile Refugee Support : Aide à Dunkerque, incroyable la persistance de cette équipe !
- Deux euros 50 Distribution de repas dans le Parc (organisation subsidiaire de la Plate-forme des citoyens pour l’hébergement de nuit) BE91 5230 8091 7576
- Jojo vzw Jojo vzw a été fondé par Tia Van Renterghem, bénévole de longue date auprès de nombreuses organisations et hôtesse de la plate-forme civique pour les nuitées. Avec JOJO, ils veulent aider les enfants à aller à l’école sans soucis. BE53 9733 9471 4353
- Saar Depuyt : Cette merveilleuse personne va aider à Dunkerque plus d’une fois par semaine depuis de nombreuses années. Saar n’est pas (encore) une organisation à but non lucratif. Chaque centime va donc directement aux personnes dans le besoin.
Informations supplémentaires :
Articles
Petit château :
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L’Europe joue au ping-pong
Documentaires
Moria: Leven in Moria
Les garde-côtes grecs repoussent les bateaux.
Livres
Je suis Ahmad – Ahmad Ahmadya : l’histoire vraie de l’auteur (jeunes adultes et adultes)
Le manifeste des frontières ouvertes – Naima Charkaoui : Un J’accuse sur les nombreux mauvais arguments contre les frontières ouvertes (jeunes adultes et adultes)
Films
Netflix : Les nageurs
